Entrez dans l'aventure au féminin...

Aventurières, voyageuses, exploratrices, globe-trotteuses... Elles existent, vous les avez rencontrées - peut-être en êtes-vous une.

Mais savez-vous qu'elles ont toujours existé ? Longtemps avant Alexandra David-Néel, longtemps avant Isabelle Eberhardt ?

En 1850, déjà... et même avant. Ida Pfeiffer, Isabella Bird, Gertrude Bell, Jane Dieulafoy... et tant d'autres. Ce blog leur est consacré ; aidez-moi à l'enrichir avec les histoires vraies que vous connaissez, et des questions auxquelles je m'efforcerai de répondre.



jeudi 24 avril 2014

Une aventurière au Panthéon

Germaine Tillion dans les Aurès en 1935
Germaine Tillion vécut l'aventure de la résistance, on le sait. Elle fut aussi une voyageuse, on l'oublie souvent. Elle le rappelait elle-même dans une lettre écrite à la Gestapo -- à laquelle elle demandait, avec une bonne dose d'humour, les raisons de son arrestation : "J’ai pourtant l’habitude des requêtes les plus extraordinaires, car, comme vous le savez, j’ai vécu seule, en Afrique, pendant des années, en compagnie de tribus dites sauvages: des femmes mariées à des démons m’ont demandé de les divorcer; un vieux bonhomme (pire que Barbe-Bleue) qui avait, m’a-t-il dit, mangé ses huit premières épouses, m’a demandé une recette pour ne pas manger la neuvième; des tribus en guerre m'ont chargé d'un commun accord de leur tracer une frontière; j'ai vu des paiements de prix du sang, des jemaâ secrètes, des sorciers dansant une fois par an sur une montagne sacrée… Je ne parle pas de ceux qui, en transe, avalent des charbons rouges et jouent avec des vipères, la chose étant trop banale. Malgré ces compétences variées, je déclare formellement que, si ces messieurs de la police allemande ont réellement perdu leur innocence, je suis incapable de la leur rendre."
 La lettre dans son entier : 

vendredi 18 avril 2014

Gertrude Bell vue par Lawrence d'Arabie

T. E. Lawrence n'aimait pas les femmes - on s'en doute. Il aimait encore moins les femmes qui écrivaient : " Toutes les femmes qui ont écrit des œuvres littéraires pourraient aussi bien être étranglées à leur naissance : l'histoire de la littérature n'y perdrait rien." Une phrase écrite alors que George Eliot (Mary Ann Evans de son vrai nom) avait déjà produit son oeuvre, que Edith Wharton était en train d'écrire Chez les heureux du,monde, et peu avant que Virginia Woolf écrive La Traversée des apparences... On peut se demander s'il n'eut pas mieux valu que Lawrence soit étranglé à la naissance plutôt que Virginia Woolf. Enfin... Pardonnons. Il  oubliait sa misogynie quand il était avec Gertrude Bell. Après sa première rencontre avec elle, à Carchemish, en mai 1911, il écrivit d'elle : "C'est une femme qui a beaucoup de cœur et une tête vertigineuse." Ils seraient bientôt conduits à collaborer.
Citations trouvées dans Le rêve le plus long de l'histoire - Lawrence d'Arabie, Benoist-Méchin, Omnibus, 2011.

jeudi 10 avril 2014

Le vrai visage de Gertrude Bell


 Bientôt, nous aurons oublié quel était son vrai visage, effacé par celui de Nicole Kidman, qui va jouer son rôle dans le prochain film de Werner Herzog, Queen of the Desert. En voici trois reflets: à gauche: Gertude Bell à 16 ans. Ci-dessous : Gertrude Bell à 53 ans. A droite - magnifique - : Gertrude Bell portraiturée par Sargent.