Entrez dans l'aventure au féminin...

Aventurières, voyageuses, exploratrices, globe-trotteuses... Elles existent, vous les avez rencontrées - peut-être en êtes-vous une.

Mais savez-vous qu'elles ont toujours existé ? Longtemps avant Alexandra David-Néel, longtemps avant Isabelle Eberhardt ?

En 1850, déjà... et même avant. Ida Pfeiffer, Isabella Bird, Gertrude Bell, Jane Dieulafoy... et tant d'autres. Ce blog leur est consacré ; aidez-moi à l'enrichir avec les histoires vraies que vous connaissez, et des questions auxquelles je m'efforcerai de répondre.



mardi 21 juin 2016

Andrée Viollis - Celle qui avait compris l'Indochine




Indochine SOS, livre publié en 1932, est une enquête de la grande reporter Andrée Viollis (pseudonyme de Françoise Husson, 1870-1950). On y trouve remarquablement décrits, un à un, tous les problèmes de la colonie, terreau sur lequel prospéraient les idées indépendantistes, particulièrement au sein de la jeunesse éduquée. Un livre intelligent et courageux, qui fit scandale, et ne fut pas assez attentivement lu par les fonctionnaires coloniaux. 

Extrait :


"Grâce aux sacrifices de leurs parents, [de jeunes Annamites] ont fait leur études en France. Ils ont vécu à Paris, au quartier latin, noués des amitiés avec les étudiants français, ils ont été cordialement reçus dans des familles françaises. Cliquer sur "plus d'infos" pour  lire la suite...


A la Sorbonne, à la Faculté de Droit, leurs professeurs les invitaient chez eux, discutaient avec eux, admettaient leur point de vue. [...]

Au retour dans leur pays, changement complet. Dès la sortie du bateau , leurs bagages sont fouillés de fond en comble ; la liste des livres qu’ils apportent est établie, remise à la police. Ils sont très souvent confisqués.
"Leur diplôme ne leur sert à rien. Tandis que, parmi les professeurs de lycées européens, les directeurs d’école, certains n’ont pas même leur baccalauréat, un licencié es lettres comme Ta ne trouve pas de poste.[...]
" Mais tous insistent particulièrement sur les humiliations qu’ils subissent, le tutoiement avilissant, les insolences ; en France, ils étaient traités en égaux par des hommes éminents : ici des fonctionnaires sans éducation ni culture ne font aucune différence entre les Annamites de bonne famille, instruits, et les boys qu’ils traitent Dieu sait comment. Ils ne sont invités nulle part, ne fréquentent aucun Européen. "

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